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Embolisation
de fibromes utérins

L’embolisation de fibromes utérins (utérus dit "myomateux") est une intervention radiologique mini-invasive pratiquée par le radiologue interventionnel, visant à traiter les symptômes liés aux fibromes utérins, sans besoin de retirer l’utérus par voie chirurgicale (hystérectomie). Elle traite l'ensemble des fibromes en une seule intervention.

La réalisation de cette intervention est indolore, permettant son déroulement sous anesthésie locale, au court d’une hospitalisation ambulatoire (hospitalisation de jour).

Le radiologue ponctionne l’artère radiale (au poignet gauche), pour y introduire sous contrôle radiographique un cathéter afin de naviguer jusqu’aux vaisseaux de l’utérus. La patiente reste habillée (port d’un pyjama stérile).

Elle peut aussi être réalisée par voie fémorale.

Les artères des fibromes sont occluses ("embolisation") à l’aide de microparticules calibrées non-résorbables.

Les fibromes sont durablement dévascularisés, ce qui permet le soulagement des symptômes. L’utérus reste vascularisé.

L’embolisation ne laisse aucune cicatrice, et ne nécessite pas de chirurgie de résection au décours. Elle est également réalisable en cas d’adénomyose associée ou isolée.

L’embolisation des fibromes est une intervention techniquement complexe, notamment par voie radiale, et doit être pratiquée par un radiologue interventionnel expert.

La voie d’abord radiale est vouée à un gain de confort durant et après l’embolisation.

Le Dr Grégory Amouyal pratique l’embolisation des fibromes utérins ambulatoire à Paris, par voie radiale ou fémorale.

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comprendre
Embolisation de fibromes utérins en 2020 : présentation de l'intervention
Embolisation de fibromes utérins en 2023 :
avancées et innovations

Qu’est-ce que qu’un fibrome utérin et un utérus polymyomateux, et pourquoi des symptômes ?

Un fibrome utérin (aussi appelé myome utérin) est une tumeur bénigne fibro-musculaire du myomètre (tissu de l’utérus), composée de cellules musculaires et fibreuses, ce qui explique leur caractère compact et ferme. 

  • Les patientes porteuses d’un utérus mono ou polymyomateux symptomatique (ménorragies, métrorragies, pesanteurs ou douleurs pelviennes ; symptômes urinaires irritatifs ou obstructifs) avec retentissement sur la qualité de vie au quotidien, ou à l’origine d’une anémie aiguë ou chronique, en échec ou mauvaise tolérance des divers traitements médicamenteux et refusant la myomectomie ou l’hystérectomie, ce, quelles qu'en soient la localisation ou le nombre de fibromes.

 

  • Les patientes présentant un risque hémorragique élevé (anti-aggrégants plaquettaires ou anticoagulants) ou non-candidates à la transfusion (témoin de Jéovah).

  • L'embolisation est parfois effectuée avant la chirurgie partielle de myomectomie, pour limiter les risques hémorragiques liés à l’exérèse du myome. Egalement, elle peut être complémentaire d'une résection d'un endoscopique myome endocavitaire, pour traiter les myomes plus profonds et conserver l'utérus.

 

Pour plus d’informations, adressez-vous à votre radiologue interventionnel.

Contre-indication relative :

  • Un retentissement important et chronique de l’obstacle sous-vésical sur les reins (insuffisance rénale chronique obstructive, dilatation chronique des cavités excrétrices).

Toutes les références bibliographiques concernant l'embolisation de fibromes utérins figurent dans la vidéo ci-dessus

Les indications

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L’embolisation des fibromes utérins est un traitement mini-invasif alternatif à la chirurgie, pratiqué sous anesthésie locale.

Elle peut également être complémentaire à la chirurgie de résection de myomes (myomectomie).

La technique a depuis ses débuts été optimisée, et est désormais pratiquée au quotidien en soin courant.

A ce stade, elle reste pratiquée dans des centres de référence, notamment pour sa pratique par voie radiale, du fait de son haut niveau de difficulté technique.

 

Les suites sont simples, principalement rythmées par des douleurs transitoires bien contrôlées par les antalgiques oraux. Ainsi, sa réalisation est possible en traitement ambulatoire, avec une prise en charge médicale des douleurs à domicile.

 

Au décours de l’intervention, la patiente reste pour quelques heures en surveillance, puis rentre à domicile dans l’après-midi. Une infirmière effectue un passage bi-quotidien les 3 premiers jours afin d'optimiser le traitement antalgique.

 

Elle s’effectue en salle d’angiographie ou d'Angio-CT.

La patiente est installée sur le dos, et reste éveillée toute la durée de l’intervention (anesthésie locale du point de ponction), pour une durée maximale d’une heure (45 minutes en moyenne).

Elle est dans la plupart des centres pratiquée par voie fémorale, mais une étude récente datant de 2017 rapporte que les femmes préfèrent à 98% l’abord radial (pour des raisons de confort et de pudeur), technique novatrice, pratiquée uniquement en centre de référence par des praticiens experts. Elle est réalisable dans 99% des cas (étude de 2021).

L’intervention radiologique en détails

Par voie radiale :

La patiente reste habillée d'un haut et d'un pantalon de pyjama stérile.

Après asepsie stricte, le radiologue ponctionne à travers la peau l’artère du poignet gauche (artère radiale gauche).

Par contiguïté, il navigue dans les vaisseaux du bras gauche, puis traverse le thorax et l’abdomen via l’aorte, pour rejoindre les vaisseaux du bassin.

L’avantage de la voie radiale comporte pour la patiente :

- Un meilleur confort durant l’intervention (préférée par 98% des patients).

- L’absence de nécessité d’exposer les parties génitales (port d’un pantalon stérile)

- Une durée de surveillance post-opératoire raccourcie (45 min), et un retour à domicile à partir d'une heure.

- La possibilité de plier les 2 jambes, et de se lever juste après l’intervention.

Demandez à votre radiologue interventionnel si vous êtes éligible à cette voie d’abord.

Par voie fémorale :

La patiente peut porter un haut de pyjama stérile ; le personnel médical reste attentif au respect de la pudeur.

Après asepsie stricte, le radiologue ponctionne l’artère du creux inguinal droit (artère fémorale), pour y introduire un cathéter afin de naviguer dans les artères iliaques et rejoindre les vaisseaux du bassin.

 

Sous contrôle radiographique, et à l’aide de produit de contraste iodé, il place le cathéter, puis le microcathéter dans l’artère utérine de chaque côté, afin de pratiquer l’embolisation.

Les branches de l’artère utérine à destinée des myomes sont occluses à l’aide de microparticules calibrées non-résorbables (en trisacryl, ou polyzene éthylène), libérées par le microcathéter.

Les microparticules sont chassées en distalité du vaisseau par le flux artériel, pour aller se loger au calibre de l’artériole, empêchant les échanges sanguins au sein des myomes, et aboutissant à leur dévascularisation complète et leur nécrose.

Le côté controlatéral est embolisé selon les mêmes modalités.

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©Merit Médical Used with Permission

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©Merit Médical Used with Permission

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Les myomes sont totalement dévascularisés et voués à la nécrose, L’utérus sain reste vascularisé.

 

Les microparticules sont chassées en distalité du vaisseau par le flux artériel, pour aller se loger au calibre de l’artériole, empêchant les échanges sanguins au sein des myomes, et aboutissant à leur dévascularisation complète et leur nécrose.

Le côté controlatéral est embolisé selon les mêmes modalités.

L’artère ponctionnée est refermée à l’aide d’un dispositif de fermeture percutanée, pour éviter tout risque hémorragique au décours.

 

Le retour à domicile peut s’effectuer dès 45 min après l’intervention en cas de ponction radiale, et 3h après en cas de ponction fémorale. Il sera fonction de l'ajustement du traitement antalgique.

 

La dévascularisation des myomes permet l’arrêt des méno/métrorragies.

Leur nécrose modifie leur consistance, ce qui permet la guérison des autres symptômes.

Les myomes diminueront d’environ 50-80% de volume, et l’utérus d’environ 50%.

 

L'embolisation traite la totalité des myomes en une intervention. Il n’y a pas besoin de réséquer l’utérus au décours.

L’embolisation ne laisse aucune cicatrice.

Embolisation de fibromes et fertilité

Le traitement de référence de l’utérus polymyomateux indiqué par les sociétés savantes de gynécologie est la polymyomectomie. L’embolisation, traitement plus récent, est reconnue comme un traitement alternatif à la polymyomectomie ou l’hystérectomie. Jusqu’à récemment, la fertilité après embolisation avait peu été évaluée. 

Une étude récente (Int J Gynaecol Obstet 2023) comparant les résultats cliniques après polymyomectomie à ceux après embolisation, menée avec une robustesse statistique optimale (randomisée en double aveugle), ne montrait pas de différence significative sur le taux de grossesse après embolisation (taux 2 fois plus élevé après embolisation, mais pas de différence statistique prouvée), ni sur le taux des hormones sexuelles.

Ainsi, d’après ces résultats récents, l’embolisation n’altérait pas la fertilité en comparaison à la polymyomectomie.

 

Une étude récente (2021) rapportait un taux de 84% de grossesses après embolisation, dont 67% menées à terme, 13% de fausses couches spontanées et 4% d'avortements.

Une étude de méta-analyse récente (2019) allant en ce sens, rapportait que l’embolisation ne semblait pas altérer la réserve ovarienne (taux inchangés de l’Anti Mullerian Hormone et de la FSH). 

Une autre méta-analyse récente (2020) sur les grossesses observées après embolisation rapportait que des grossesses et accouchements normalement menés étaient possibles et fréquents après embolisation et les taux de fausses couches spontanées et d’évènements obstétricaux n’était pas augmentés par rapport à la population générale.

La presse en parle

Le parisien

L'embolisation plutôt que l'ablation. Réaction des radiologues interventionnels

Journal des femmes

Fibromes utérins, symptômes et traitements

Pour plus d’informations concernant l’embolisation des fibromes utérins, vous pouvez consulter la page actualités.

Références bibliographiques :

Cliquez sur les mot-clés en vert

Résultats cliniques : 

Etude randomisée FEMME comparant l'embolisation à la myomectomie (2023)

Méta-analyse mondiale (2017)

Retour d’expérience à 5 ans

 

Embolisation et voie radiale :

Article 1 (2021)

Article 2 (2020) 

Article 3 (2019)

Embolisation et fertilité :

Article 1 : étude randomisée FEMME (2023)

Article 2 : Serres-Cousiné et al. (2021)

Embolisation et adénomyose :

Méta-analyse mondiale (2017) 

 

Embolisation dans le cadre d’un traitement combiné :

Avant polymyomectomie :            Article 1 (2015)       Article 2 (2014) 

Avant résection endoscopique :    Article    (2019)

Complications après embolisation : 

Méta analyse mondiale (2017)

Questions fréquentes

Où puis-je recueillir le témoignage de patientes déjà embolisées ?

Par respect du code de déontologie médicale français, bien que nombre de nos patientes déjà traitées se soient proposées, nous ne pouvons en faire part sur ce support ou encore sur nos profils de réseaux sociaux.

En France, un médecin ne peut diffuser aucune information s’apparentant à de la publicité, et les témoignages de patients manifestant leur satisfaction sont assimilés comme tels.

Il existe des blogs de témoignages disponibles sur le net. Exemple de mots-clés : fibrome + info + france

Vous pouvez demander conseil sur vos recherches à votre radiologue interventionnel lors de la consultation, celui-ci saura vous aider.

Le bouche à oreille est également un moyen efficace de recueil.

 

 

De quoi ai-je besoin pour une consultation en radiologie interventionnelle ?

Vous devez avoir eu une évaluation complète de vos fibromes utérins. Après consultation avec le gynécologue de votre choix, vous devez avoir réalisé une IRM pelvienne de moins de 6 mois.

Egalement, il vous faut réaliser un Echo-Doppler artériel de l'artère radiale gauche, pour valider la voie d'abord radiale.

 

Si besoin, le centre d'Imagerie Médicale Paris 5 vous accueille pour les réaliser.

Une fois celles-ci réalisées, vous êtes prête à consulter un radiologue interventionnel expert. Il n’est pas utile de consulter votre radiologue interventionnel avant, il manquera d’informations sur votre pathologie. Vous pouvez toutefois le contacter si vous avez des questions particulières.

 

Quelles sont les suites après une embolisation de fibromes utérins ?

Elles sont principalement rythmées par des douleurs pelviennes liées à l’efficacité de l’embolisation sur les myomes, bien contrôlées par antalgiques délivrés par voie intra-veineuse, puis par voie orale à domicile.

L’anesthésie générale est peu contributive pour cette intervention, car la survenue des douleurs est trop tardive, et aurait lieu au moment du réveil, après l’intervention.

Dans les minutes qui font suite à l’intervention, l'anesthésiste spécialiste de la douleur ajuste la dose d’antalgiques à l’intensité des douleurs ("titration"), pour s’assurer d’un confort optimal de la patiente.

Durant les premiers jours à domicile, grâce à la collaboration entre le radiologue et une équipe dédiée de soins infirmiers à domicile (2 fois par jour) compétente en suivi post-radiologie interventionnelle, la gestion de la douleur est optimale.

La modalité ambulatoire du traitement nécessite toutefois la présence d'une tierce personne à domicile.

Quelques autres symptômes pelviens sont possibles dans les jours qui suivent, et seront abordés lors de votre consultation avec le radiologue.

Quand puis-je reprendre une activité professionnelle ?

Il faut compter une convalescence d’environ 7 jours. Après 3 à 5 jours de symptômes et de fatigue liés au traitement, la récupération d’une autonomie est rapide. Certaines femmes « très actives » reprennent une activité au bout de 3 jours.

 

Cette intervention est-elle remboursée par la sécurité sociale ?

Oui, elle fait partie des groupes d’interventions pelviennes appelées « embolisation supra sélective d’une branche de l'artère iliaque interne ».

 

 

Je suis sous anticoagulants : dois-je les arrêter ?

En en cas de nécessité, les anticoagulants Antivitamine K peuvent être maintenus (en cas d'abord radial).

Pour limiter tout risque hémorragique, il est préférable de moduler l’anticoagulation (relai héparine et baisse modérée de l’anticoagulation), selon les recommandations habituelles. Cela est souvent organisé en ville par votre médecin traitant quelques jours avant l’intervention.

 

Les antiagrégants plaquettaires (Kardegic 75 ou 150 mg) n’ont pas besoin d’être arrêtés.

Le Plavix (75 mg) peut ne pas être arrêté en cas de nécessité absolue, mais il est préférable de l’arrêter 5 jours avant quand cela est possible.

La voie radiale diminue le risque d’hématome au point de ponction.

 

 

Je refuse un traitement chirurgical, dois-je continuer à voir mon gynécologue ?

Oui, bien sûr. Vous allez probablement opter pour une embolisation pour traiter vos fibromes, mais un suivi régulier avec votre gynécologue est indispensable, notamment pour le dépistage du cancer du col de l’utérus.

Un radiologue interventionnel expert travaille toujours en collaboration avec son confrère gynécologue pour s’assurer de procurer à la patiente le traitement le plus approprié à sa pathologie. Tous les dossiers médicaux des patientes sont étudiés, et la décision d’embolisation est prise de manière consensuelle entre les deux spécialistes.

 

 

Comment se déroule mon Hospitalisation de jour ?

Bien, toujours. La réalisation d’une hospitalisation ambulatoire (hospitalisation de jour) ne dépasse pas 6h de suite: la patiente se rend dans l’établissement de santé de référence tôt le matin en service d’hospitalisation de jour pour une brève préparation à l’intervention (identification, modalités administratives, perfusion…), bénéficie de l’intervention dans la matinée ou avant 14h, puis reste en chambre d’hospitalisation quelques heures en surveillance suite à l’embolisation (entre 1h30 et 3h selon la voie d’abord), avant de rentrer à domicile dans l’après-midi, avec une ordonnance dédiée de médicaments nécessaires à une convalescence confortable, ainsi que tous les autres papiers pour le suivi.

Par soucis de confort per et post-opératoire pour la patiente, on peut procéder à un sondage vésical juste avant l’intervention (si voie fémorale), la sonde étant retirée quelques minutes avant le premier lever.

La patiente et l’opérateur restent en contact rapproché les jours suivants, pour assurer la continuité d’une prise en charge de qualité.

Les suites sont simples et sans inconfort majeur. Le syndrome post-embolisation, signe d’une embolisation bien menée et efficace, dure en moyenne 5 jours (douleurs pelviennes principalement).

 

 

L’embolisation des fibromes utérins présente-t-elle des complications ?

Les complications sont rares. Elles sont principalement mineures et transitoires, n’excédant pas les 5% des cas.

  • Elles sont majoritairement liées au point de ponction (hémorragie ou hématome simple) : risque beaucoup plus bas en cas de ponction radiale

  • Expulsion d’un myome dans la cavité endométriale

  • Une infection urinaire est possible

La voie radiale diminue le risque d’hématome au point de ponction.

 

Les complications graves sont extrêmement rares, à type d’abcédation d’un des myomes embolisé, ou d’endométrite.

Votre radiologue interventionnel saura répondre à vos interrogations.

 

 

Quand puis-je reprendre une activité sexuelle ?

Il n’y a pas de restriction particulière.

Par prudence et notamment pour limiter le risque de surinfection, il est préférable d’attendre une dizaine de jours.

Prudence également en ce qui concerne le point de ponction : pas d’effort violent pendant 7 jours, notamment pas de flexion de l’articulation du membre ponctionné (poignet gauche ou cuisse droite).

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