Fractures
du rachis
La Cimentoplastie vertébrale (ou vertébroplastie), traitement de la douleur, est une intervention radiologique mini-invasive pratiquée par le radiologue interventionnel, visant à soulager les douleurs vertébrales invalidantes liées à une fracture post-traumatique récente du rachis, en échec de traitement médicamenteux antalgique.
C’est une intervention indolore, pratiquée sous anesthésie locale, au court d’un séjour ambulatoire (hospitalisation de jour), ou une courte hospitalisation d’une nuit. Elle peut selon les désirs du patient être pratiquée sous anesthésie générale ou sédation.
Par une ponction à travers la peau et sous contrôle radiologique, le radiologue introduit dans le corps vertébral une aiguille (« trocart »). Sous contrôle scopique, il libère le ciment qui se répand dans la vertèbre, et consolide le foyer de fracture. Le soulagement des douleurs est immédiat. La reprise de la marche peut s’effectuer 2h après le geste.
Une cimentoplastie vertébrale réalisée dans un délai précoce après la fracture procure de meilleurs résultats sur le soulagement de la douleur. La cimentoplastie peut également s’appliquer aux fractures du sacrum.
La cimentoplastie laisse de très petites cicatrices rarement visibles, et ne nécessite pas de chirurgie au décours.
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Les fractures post-traumatiques récentes du rachis dorsal et lombaire, favorisées par l’ostéoporose, confinées au corps vertébral. Un traitement dans les 3 premières semaines après le traumatisme est idéal, c’est un traitement alternatif efficace au traitement médicamenteux antalgique. Il peut être réalisé dans les 6 mois suivant la fracture.
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Les fractures semi-récentes confinées au corps vertébral, en échec de traitement médicamenteux morphinique.
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Les fractures récentes post-traumatiques du sacrum, dites « en H ». La cimentoplastie permet une reprise précoce de la marche, différée à 3 mois le cas contraire.
Les contre-indications :
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Les fractures vertébrales avec retentissement mécanique à risque (atteinte de l’arc postérieur). Une stabilisation du rachis est indispensable, et sera réalisée par voie chirurgicale.
Les indications
De quoi ai-je besoin avant de consulter pour une cimentoplastie ?
Pour évaluer une fracture vertébrale ostéoporotique post-traumatique, il faut effectuer un scanner et une IRM du rachis.
Si besoin, le centre d'Imagerie Médicale Paris 5 vous accueille pour les réaliser.
Une fois ces examens réalisés, le radiologue interventionnel sera en mesure de valider l’indication de la cimentoplastie.
Vais-je avoir mal ?
Non.
La réalisation de l’intervention est indolore, ce qui permet sa pratique sous anesthésie locale. Elle nécessite juste un procubitus pendant 30 minutes, et peut durer jusqu’à 1h30 en cas de plusieurs vertèbres à traiter. Sur demande, il est également possible de réaliser l’intervention sous anesthésie générale (l’anesthésiste vous en expliquera les éventuels risques).
Les douleurs post-opératoires immédiates ne sont pas intenses, et bien contrôlées par les antalgiques usuel. Sur besoin, l'anesthésiste peut optimiser le traitement antalgique.
La cimentoplastie comporte-t-elle des complications ?
Les complications se résument principalement à des fuites extra-osseuses de ciment lors du largage. Celles-ci sont fréquentes et pour leur quasi-totalité asymptomatiques et sans conséquences. Les cas de fuite avec retentissement sont rarissimes, notamment depuis la venue des ciments à haute viscosité. Le radiologue prend de nombreuses précautions pour l’en éviter.
Quelles sont les suites après une cimentoplastie ?
Le retour à domicile est rapide : soit dans la journée (traitement ambulatoire), soit le lendemain.
La reprise de la marche peut s’effectuer 2h après la fin de l’intervention radiologique. Quelques douleurs (peu intenses) persistent au décours dans les jours qui suivent, liées au trajet du trocart dans l’os.
Durant les premiers jours à domicile, grâce à la collaboration entre le radiologue et une équipe dédiée de soins infirmiers à domicile (2 fois par jour) compétente en suivi post-radiologie interventionnelle, la gestion de la douleur est optimale.
La récupération d’une autonomie complète se fait en 2 à 4 semaines, avec l’aide de la kinésithérapie (renforcement musculaire et récupération des amplitudes articulaires).
Je suis sous anticoagulants : dois-je les arrêter ?
Les anticoagulants Antivitamine K doivent être arrêtés.
Pour limiter tout risque hémorragique, il est préférable de moduler l’anticoagulation (relai héparine et baisse modérée de l’anticoagulation), selon les recommandations habituelles. Cela est souvent organisé en ville par votre médecin traitant quelques jours avant l’intervention.
Les antiagrégants plaquettaires (Kardegic 75 ou 150 mg) n’ont pas besoin d’être arrêtés.
Le Plavix (75 mg) peut ne pas être arrêté, mais il est préférable de l’arrêter 5 jours avant quand cela est possible.
La cimentoplastie est-elle remboursée par la sécurité sociale ?
Oui, elle fait partie des groupes d’interventions appelées « Spondyloplastie unique (ou de 2 vertèbres) ».