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Mieux comprendre mon utérus myomateux

Les recommandations des sociétés savantes de gynécologie (société française de gynécologie, collège des gynécologues médicaux, collège national des gynécologues-obstétriciens) sont les suivantes :

Ne sont traités que les fibromes symptomatiques (en dehors de troubles de la fertilité, imputés à seulement 2-3% des fibromes utérins).

Il existe des traitements médicamenteux qui s’adressent aux femmes porteuses de myomes interstitiels ou sous-séreux à l’origine de ménorragies fonctionnelles. Ils agissent sur la muqueuse endométriale, et modulent l’intensité des saignements, mais n’empêchent pas la croissance des myomes au fil du temps, et n’ont aucun effet sur les autres types de symptômes.

 

Une contraception oestro-progestative n’augmente pas l’incidence de fibromes utérins.

(Jamin C. Prise en charge des fibromes utérins : contraception, THS et myomes. J Gynecol Obstet Biol Reprod 1999; 28: 768-71)

Il en est de même pour les traitements hormonaux substitutifs.

Il y aurait une tendance à la régression de volume des fibromes en cas d’arrêt prolongé des oestro-progestatifs.

 

Les traitements hormonaux à base de progestérone (dispositif intra-utérin libérant du lévonorgestrel, pilule contraceptive microprogestative) sont efficaces sur les méno-métrorragies, et sont prescrits en cas d’hyperplasie endométriale associée, pour une durée maximale de 6 mois.

Les anti-fibrinolytiques (acide tranexamique) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (acide méfénamique) sont efficaces en période hémorragique.

 

Les analogues de la LHRH (ou GnRH) sont prescrits par voie percutanée (injections) pour une période de 3 mois pour prévoir une intervention chirurgicale au décours. Ils agissent sur le volume des myomes.

Un anti-progestérone (Ulipristal, voie orale) pouvait également être prescrit pour ces mêmes indications et durée de traitement, mais est actuellement suspendu en Europe, du fait d’une incidence élevée d’hépatite médicamenteuse induite.

Leurs effets secondaires sont :  prise de poids, bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, ostéopénie.

En cas d’hémorragie aiguë importante, une injection d’oestrogènes peut s’avérer efficace.

Lorsque les symptômes sont mal soulagés par le traitement médicamenteux, on a recours à un traitement plus invasif, l’embolisation (mini-invasif), ou la chirurgie (invasif).

 

Le traitement chirurgical consiste en un traitement focal de résection d’un ou plusieurs myomes (myomectomie) ou une résection complète de l’utérus (hystérectomie), lorsque le nombre de fibromes est élevé. Une chirurgie nécessite une hospitalisation de 4 jours en moyenne, et une convalescence de 4 à 6 semaines.

 

Les complications de la myomectomie sont :

  • Hémorragie per-opératoire d’abondance variable

  • Plaie urétérale ou digestive (rare)

  • Thrombophlébite des membres inférieurs

  • Hématome de paroi, infection de la cicatrice, infection urinaire

 

 

Les effets secondaires à long terme de la myomectomie sont :

  • Césarienne prophylactique pour les grossesses à suivre

  • Synéchies endométriales (sources de troubles de la fertilité)

  • Adhérences intra-péritonéales pelviennes

  • Risque augmenté de grossesse pathologique (troubles de l’implantation placentaire, risque de rupture utérine)

Ses traitements

Qu’est-ce que qu’un fibrome utérin et un utérus polymyomateux, et pourquoi des symptômes ?

Un fibrome utérin (aussi appelé myome utérin) est une tumeur bénigne fibro-musculaire du myomètre (tissu de l’utérus), composée de cellules musculaires et fibreuses, ce qui explique leur caractère compact et ferme.

C’est une pathologie fréquente : 20 à 40 % des femmes de plus de 35 ans ont un fibrome d’une taille significative, et environ 50% des femmes de plus de 50 ans.

Sous l’effet des oestrogènes (notamment lors des grossesses) et au fil de l’âge, les nodules de fibromes s’hypertrophient et s’engorgent de sang, devenant « hypervasculaires ». Ainsi, leur volume et celui de l’utérus augmentent, ce qui va être à l’origine des symptômes.

Un utérus peut porter un myome unique, qui sera symptomatique lorsqu’il siège en région de l’endomètre (myome sous-muqueux) ou en porter de multiples, de taille et siège variables : l’utérus est dit « polymyomateux ».

Un myome peut générer des saignements menstruels abondants (ménorragies) ou des hémorragies en dehors des règles (métrorragies). L’abondance des pertes, variable, peut parfois se révéler handicapante au quotidien, et peut occasionner une anémie avec besoin de supplémentation en fer, voire transfusion.

Lorsqu’il(s) est(sont) volumineux, un (ou les) myome(s) peu(ven)t aussi exercer un effet de masse, et appuyer sur les organes avoisinant. Pour la vessie, il peut être à l’origine de symptômes urinaires « irritatifs » (impériosités, envies fréquentes d’uriner) ou « obstructifs » (difficultés à la miction). Ils peuvent générer des pesanteurs ou des douleurs pelviennes, des rapports sexuels douloureux (dyspareunie) ou encore une constipation.

Les symptômes sont fréquents en période d’activité génitale (femmes de moins de 45 ans), mais peuvent également persister après la ménopause.

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