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Mieux comprendre l'hypertrophie bénigne de la prostate

Lorsque les symptômes sont de grade "légers", on procède à une surveillance régulière ou, sur demande du patient, on a recours aux médicaments (alpha bloquants, inhibiteurs de la 5 alpha réductase, ou extraits de plante).

 

Lorsque les symptômes sont de grade "modérés", on débute par un traitement médicamenteux. En cas d’efficacité insuffisante, on peut adjoindre une 2e classe médicamenteuse parmi celles sus-citées. En cas d’échec d’une bi-médication on peut avoir recours à un traitement chirurgical (résection transurétrale électrique ou au laser, ou adénomectomie voie haute). L’embolisation des artères prostatiques se présente comme une alternative efficace et sans risque à tous les traitements chirurgicaux.

Lorsque les symptômes sont de grade "sévères", on a recours au traitement chirurgical ou une embolisation des artères prostatiques.

 

Les traitements médicamenteux ont une efficacité reconnue, mais cette dernière tend à s’estomper au fil des années (4 ans en moyenne).

Les alpha-bloquants : Doxazosine (Zoxan®), Alfuzosine (Xatral®), Tamsulosine (Josir®, Mecir®, Omix®, Omexel®), Silodosine (Urorec®, Silodyx®)

Les inhibiteurs de la 5-alpha réductase : Finasteride (Proscar®) ; Dutasteride (Avodart®)

Les extraits de plante : Permixon®

 

Les effets secondaires des alpha-bloquants : Doxazosine, Alfuzosine, Tamsulosine, Silodosine

- Troubles de l’éjaculation : baisse du volume de l’éjaculat, éjaculation douloureuse

- Anéjaculation (10% des cas avec la Tamsulosine, 100% avec la Silodosine)

- Asthénie, étourdissements, vertiges, céphalées, somnolence (plus fréquents avec l’alfuzosine)

 

Les effets secondaires des inhibiteurs de la 5-alpha réductase (Finasteride = Proscar® ; Dutasteride = Avodart®):

- Prise de poids, troubles de l’humeur et du sommeil

- Baisse de la libido

- Troubles de l’érection

- Troubles de l’éjaculation et de l’orgasme

- Gynécomastie

 

Les extraits de plante n’ont pas d’effet secondaire.

Ses traitements médicamenteux

Ses traitements chirurgicaux

Les traitements chirurgicaux novateurs sont les jets de vapeur, le laser HoLeP ou Greenlight. Ils sont efficaces, réalisés sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation de 2 à 4 jours, avec port d’une sonde vésicale au décours.

De rares cas électifs pour les jets de vapeur sont pratiqués sous anesthésie locale, et en ambulatoire.

Les suites opératoires sont en général marquées par des douleurs (plusieurs jours), un syndrome irritatif (pollakiurie plusieurs semaines, voire mois). Ils présentent des complications telles que :

  • Ejaculation rétrograde: dans 30-40% pour les jets de vapeur, et quasi-constante pour les autres traitements

  • Hémorragie nécessitant des transfusions dans 2% des cas, et parfois une ou plusieurs ré-interventions pour décaillotage (avec prolongation du port de la sonde vésicale et/ou du temps d'hospitalisation)

  • Sténose urétrale dans 2%

Consultez votre urologue pour plus de détails sur les différentes interventions chirurgicales.

Qu’est-ce que l’hypertrophie bénigne de prostate, et pourquoi des symptômes ?

L’hypertrophie bénigne de prostate, ou hyperplasie bénigne ou encore adénome est une pathologie fréquente : 60 % des hommes à 60 ans en sont porteur, avec une symptomatologie gênante dans 25 à 50% des adénomes. La prévalence augmente avec l’âge, et atteint 90% des hommes à 90 ans.

Sous l’effet des hormones et au fil de l’âge, la prostate s’hypertrophie. La composante de ce tissu est bénigne. Ainsi, elle va comprimer l’urètre (l’urètre chemine au centre de la prostate), conduit d’évacuation des urines naissant de la vessie et sortant du corps par le pénis, créant ainsi un obstacle à l’évacuation des urines.

Symptômes du Bas Appareil Urinaire (SBAU)

Les symptômes résultants sont dits "obstructifs" (difficultés à la vidange vésicale). Egalement, l’hypertrophie bénigne de prostate va se développer vers le plancher vésical, et irriter la vessie, provoquant des envies fréquentes d’uriner. Les symptômes résultants sont dit "irritatifs" (impériosités et levers nocturnes). En langage médical, on parlera de symptômes du bas appareil urinaire de la phase de remplissage et de la phase de vidange.

Rétention aiguë d'urines

Il arrive rarement que, sous l’effet de l’obstacle prostatique, la vessie ne parvienne subitement plus à évacuer les urines : cette "rétention aiguë d’urines" est alors traitée en urgence par mise en place d’une sonde vésicale pour évacuer les urines et soulager la vessie. Les recommandations urologiques préconisent une mise sous médicaments, et une tentative d’ablation de la sonde vésicale à 48H. En cas de persistance d’incapacité de vidange vésicale, la sonde est remise en place, en attendant un traitement plus invasif (chirurgical ou embolisation).

 

Le risque à long terme de l’obstacle prostatique à l’écoulement des urines est son retentissement chronique sur la vessie (diverticules et vessie de lutte acontractile) et les reins (insuffisance rénale chronique).

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